novembre 2017 : elle a bien voulu nous faire part de son année
Retour aux sources !
à Sète au chantier de la Plagette
Photo Voile Latine de Sète et du Bassin de Thau
Photo Pierre Cizeau
Après un an de formation en Bretagne aux Ateliers de l’Enfer de Douarnenez, un CAP de charpentier de marine en poche, je retrouve avec plaisir le chemin du chantier de la plagette à Sète.
Finalement, c’est là que tout avait commencé, du temps de Nanou de Santis, quand on venait gratter la coque du bateau de mon grand-père avec mes cousins, j’étais fascinée par le travail du charpentier. Puis côtoyer l’Association des Voiles Latines de Sète et du Bassin de Thau, qui a su préserver ce chantier mythique, n’a fait que confirmer mon envie de travailler dans ce milieu.
Avant de partir de Sète, la famille m’offre une panoplie de survie : grand parapluie, bottes et bouillotte !
J’ai largement survécu, je me suis carrément régalée, il a fallut avouer aux sudistes incrédules que j’hésitais à redescendre…
Comment résumer une année où se sont concentrés en un même lieu des passionnés de bois, de mer et de vent, de bateaux, de travail, de voyages, de découvertes et même de pêche ? Aucun des bateaux sur lesquels nous sortions n’avait de moteur, toutes les manœuvres pour sortir du port étaient à la voile et tout le monde trouvait ça normal !
Quel régal le jour de la mise à l’eau de naviguer sur les bateaux que nous avons construits en apprenant les techniques de charpente marine traditionnelles bretonnes et… chinoises. Car cette année le programme de formation comptait un Sampan chinois et un Maquereautier de Saint-Malo.
Photo Mélanie Joubert / Le Chasse-Marée
Pose de la préceinte du maquereautierphoto Mélanie Joubert / Le Chasse-Marée
L’intérieur du squelette, la carlingue, étuvée, est mise en forme aux serre-jointsPhoto Pierre Cizeau
Ponçage du pont, les bordés de pont et de haut de coque sont en pin d’Oregon, les bordés de fond en chêne, il reste à poser les quatre clores pour fermer totalement la coque, qui attend dans cette position
de recevoir son lest en fonte de 800kg.Photo Mélanie Joubert / Le Chasse-Marée
Finition de la coque, après calfatage, on bouche les coutures entre les bordés et les trous de vis au mastic de vitrier mélangé à une peinture de protectionPhoto Mélanie Joubert / Le Chasse-Marée
Débit du mât de 9 mètres en pin d’OregonPhoto Mélanie Joubert / Le Chasse-Marée
Le jour de la mise à l’eau fut une belle fête pour tous,
les 22 charpentiers de marine, les 9 voiliers et les 9 selliers
des Ateliers de l’Enfer accueillis chaleureusement
le temps d’une année parmi les douarnenistes.Photo Mélanie Joubert / Le Chasse-Marée
Un grand merci à Mélanie et Jacques du Chasse-Marée, qui nous ont suivit patiemment toute l’année pour consacrer un bel article à notre année de formation dans le numéro 289, encore visible sur internet.
Texte : Anne
Photos : Le Chasse-Marée
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