Pendant que nous irons naviguer, Anne finit de remettre en état « le Pointu », elle a refait le pont, et le bosco Jo passe l’antifouling.
On prépare les barques : « Fleur de Ria », la yole « Yness », « Thétis », « Forban » « Chrisylvanat » et le petit nouveau, un doris « Ricco-Thau III ». Une petite brise le matin, puis renverse qui forcit dans l’aprèsmidi. Un déconfinement au grand air de l’étang, réussi, avec quelques nouveaux : Pascale, Christine et Yves.
et Joël qui décroche 5 kilos de moules à la bouée, qui fera une délicieuse mouclade !
Reprise après la pause à distance. Maryvonne cherche son mari !
Conte pour les petitous, qui supportent le confinement héroiquement; écrit par un adhérent
Il était une fois dans une ile singulière, Un petit bonhomme qu’on appelait moustique ça c’était pas son vrai nom ! En fait il s’appelait Tobin, Mais il parlait tellement dans les oreilles des gens. Il disait bzz bzz bzzz, bzz bzz bzz, bzz bzz, … Qu’on l’appela moustique! Bref Moustique adorait la nacelle de son grand père Un petit bateau en bois tout peint en orange et rouge Une nacelle à fond plat Qu’on appelle Bella Latina Et qu’on peut voir accroché à l’une des échelles Du vieuuuuuuuuuuuuuuuuux …….. Chantier des Voiles Latines de Sète Mais aussi du Bassin de Thau
Il est tout là bas, au bout du canal Royal Là où le Grand Mistral souffle à pleines joues, Et fait tourner à fond les grandes ailes des éoliennes de Villeveyrac
Mais attention ! Quand à l’entrée de l’Etang Vers le phare de la Point Courte, le canal se creuse de vagues panachées, Il n’est pas bon de s’y aventurer. D’ailleurs, Si jamais vous passez sous les deux ponts, en bateau, quand souffle le Mistral Les passants à pied, emmitouflés Vous diront non … N’y allez pas Et les passagers du TGV agiteront leurs dix doigt En vous criant ça va pas !!
Ce qui veut dire la même chose.
Bref dans ce vieux chantier, il y a De vieilles échelles qui plongent dans l’eau de l’étang Fabriquées avec des vieilles poutres et de vieux rails Sur lesquels roulent des vieux chariots Tirés par un vieux treuil Sur lesquels on trouve des vieux bateaux en bois
Ainsi que dans l’immense vieux hangar Et dans l’atelier qui est vieux comme le reste
Car ils attendent tous d’être réparés Pour retrouver une nouvelle jeunesse
Car c’est si beau de voir naviguer sur l’étang Ces vieux bateaux le soir leurs belles voiles dans le vent.
Tout autour travaillent de vieux grand pères qui ont tous des petits fils Et c’est là que reprend l’histoire de Moustique et son Grand Père Vieux Marin
Le matin très tôt Moustique se lève prend sa canne à pêche et descend au chantier
Il détache Bella Latine Qui est amarrée avec une corde en chanvre et un nœud très spécial Le nœud de chaise,
Plus fort dessus tu tires, bien plus fort il se serre Mais se défait sans rire, facilement mon cher
Moustique hisse l’antenne en haut du mât Défait les nœuds plats des garcettes Pour libérer la belle voile latine Qui se gonfle à mauvaise main
Et file sur l’eau vers la balise de Rouquerols
Attention aux récifs Moustique connaît les lieux Il affale l’antenne Jette l’ancre, sort sa ligne,
pêche, quelques dorades Mais il est bien lourd ce poisson Moustique tire, c’est difficile, tire c’est difficile….. Et voit soudain apparaître un vieux sac en cuir Plein de choses bizarres et intéressantes Il y a un bouteille avec un bouchon ça brille là dedans …et ça cogne. Moustique n’en croit pas ses yeux C’est le génie de l’Etang qui veut sortir Il regarde de plus près…
sur un tout petit morceau de papier il lit :
Si tu me laisse partir hé mon ami moustique Je te donne sans mentir, la pinoche magique
Moustique défait le bouchon Le génie se transforme en géant Et s’envole au Rajasthan Pour revoir sa maman Qu’il n’a pas vu depuis mille ans Mais c’est une autre histoire… Auparavant il laisse tomber dans la main de Moustique la pinoche magique
Boum crack, Moustique a oublié le récif Il regarde le plancher de Bella Latina Il y a un jet d’eau, il y a un trou .Que faire ? Il sent dans sa main quelque chose qui bouge et qui crie C’est la pinoche magique qui lui dit « Prends moi au bout de tes doigts Et pousse moi dans le trou Je m’occupe du reste » « Mais tu es tout petit » lui dit Moustique « Fais c’que j’te dis », lui répond pinoche
Pas plus tôt dit que fait, dans le trou posé il se gonfle comme un ballon, débordant des deux cotés
Plus de danger, il n’y a plus qu’à écoper Reprendre la barre et filer vers le chantier Ou l’attend son grand père Vieux Marin qui ronge son frein Tout content de voir son tit fils Moustique plein d’entrain Et de dorades, car il est très gourmand, Vieux Marin Et très curieux de voir ce qu’il y a dans le sac en cuir !!!! Et vous les enfants ?????
René
PS: pinoche, petit cône en bois pour boucher un trou dans la coque.
Et pour réveiller nos facultés créatrice Jacques nous envoie cette aquarelle de Michea d’un boutre
À l’initiative des « Amis du Musée de la Mer » la deuxième édition du vire vire de la Saint Louis à réuni cette année 3 associations : les Voiles latines de Sète, de Bouzigues et les Gréements de Frontignan.
Malgré l’absence de vent, le spectacle était au rendez-vous, on pouvait depuis le môle admirer nacelles, barquettes et catalanes sous voiles, derniers témoins d’un patrimoine maritime à préserver.
Marius, un jeune étudiant en architecture est venu faire son stage d’entreprise au chantier de la Plagette. Encadré par les bénévoles de l’association il a pu participer à la vie du chantier tout en enrichissant sa culture maritime.
Mise en forme définitive et finition d’une dérive en contreplaqué
et du safran
Fabrication et pose du pied de mât.
Le canot latin est prêt à voguer sur l’étang
Il nous manquait une embarcation légère pouvant être mise à l’eau aisément à bras d’homme depuis la berge; c’est chose faite. La coque d’un vieux dériveur quadragénaire et en piteux état traînait dans le hangar. Elle a été rénovée et transformée en joli canot latin moyennant quelques jours de sueur de quatre de nos adhérents : Karim, Jacques, Antoine et François qui ont baptisé ce nouveau bateau : le Piaf, car il piaffe d’impatience de galoper au portant sur les vaguelette de l’étang ! Sa mise à l’eau sera arrosée selon la tradition !
Eric et Jacques aux commandes du prototype !
Premier essai du piaf latinisé, ça marche fort même avec un ris dans la mestre.
Guy BROUET vient d’éditer un ouvrage sur la restauration de Thétis. 250 pages de textes largement illustrés, une leçon de savoir faire pour que la restauration d’un bateau de patrimoine soit menée avec méthode et respect. Tout un état d’esprit nécessaire pour une restauration réussie.
Restaurer un bateau impose de remonter au temps de sa conception, de pénétrer son environnement naturel. La restauration du bussi « Thétis » est l’occasion de vous transmettre une expérience, un vécu. En ce sens, le présent ouvrage est un guide dont chaque chapitre sera une étape de la restauration de votre propre bateau. Mais à quoi servirait une méthode si elle n’était accompagnée des savoir-faire, modes opératoires et vocabulaire, liés à la charpente navale ? Comment réaliser un devis de tracé et en déduire le plan des formes ? Comment refaire un bordé, en tracer le développé et tenir compte des équerrages ? Comment calculer les caractéristiques d’une coque afin d’y adapter son gréement, sa voilure ? Ce livre dépasse le cas particulier de « Thétis » et des barquettes méditerranéennes. La démarche, les modes opératoires expliqués et illustrés par d’innombrables photos, schémas et plans, les nombreuses références bibliographiques, permettront à toute personne motivée et passionnée de conduire le travail de restauration de sa propre unité. Ce travail a fait l’objet d’un dossier de 14 pages sur la revue le Chasse-Marée (CM N°269 de juillet 2015). Vous pouvez aussi vous y référer. « Thétis » a été classé Bateau d’Intérêt Patrimonial (BIP) vous pouvez le retrouver sur le site de la Fédération du Patrimoine Maritime et Fluvial.
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Préface
Dès l’âge d’or des cathédrales, les compagnons « voyageaient la France »*. Le verbe «Restaurer », premier mot du titre de ce livre fait écho à la devise de ces voyageurs du savoir, ouvriers et apprentis : « Ce qui doit être fait mérite d’être bien fait » car restaurer c’est s’engager.
En charpente navale traditionnelle, restaurer un bateau c’est s’engager à respecter ses règles de conception, ses formes spécifiques, les essences de bois qui constituent sa charpente car il s’agit souvent d’un outil de travail parfaitement adapté aux côtes qu’il fréquente. En cela, la démarche de restauration ne peut être ni considérée ni entreprise comme une simple réparation.
Ainsi les savoir-faire propres à la charpente navale devront s’enrichir de la composante culturelle indispensable pour mener à bien le travail de restauration.
Ce livre vous invite à partager l’histoire de la restauration de Thétis, bussi catalan. Il vous informe sur la démarche mise en œuvre. De la quille aux éléments de gréement et au calcul de la voilure, il livre les raisonnements techniques spécifiques, présente à travers l’exemple les solutions choisies et les modes opératoires. En ce sens il s’agit bien d’un guide. Il vous emmènera de Banyuls à Palamos en passant par l’Escala et le musée maritime de Barcelone. Ce voyage sera votre compagnonnage.
Par sa bibliographie, il vous informera sur les ouvrages de référence, nécessaires pour acquérir les compétences des compagnons charpentiers de marine. Un glossaire des termes techniques vous aidera à acquérir le vocabulaire métier.
Je vous en souhaite bonne lecture.
Guy BROUET
* BARRET et GURGAND, Ils voyageaient la France, vie et traditions des compagnons du tour de France au XIX siècle.